The WOLFHOUNDS Electric Music

J’attendais depuis un moment mon coup de cœur de l’été. Bien qu’attentif à certains albums sortis ces derniers mois (je vous en ferai des chroniques les prochains jours), rien ne me percutait vraiment, alternant haussements d’épaules, espoirs un peu refroidis ou sincères indifférences.

La faute au virus ? Je ne sais pas très bien, mais en l’absence de concerts, il me semble que certains groupes hésitent à sortir leur nouvel album.

Et puis, miracle, au détour de mes errances sur internet, je découvre un nouvel album de The Wolfhounds ! Groupe culte des années 80, disparu pendant quelques temps avant une reformation solide, je n’aurais pas parié sur eux pour me donner des frissons (oui il fait chaud dans le Var, donc les frissons sont doublement appréciés). Et pourtant…

 

Depuis 1985, les années ont passé, mais pas de la même manière pour tous visiblement, car David Callahan et ses acolytes ont franchement encore du répondant, laissant la concurrence sur le carreau. Guitares furibardes, violon déjanté, voix nasillarde bien reconnaissable, paroles justes et droites, rythmique implacable, rien ne manque à The Wolfhounds pour faire oublier la moyenne d’âge présente dans le groupe.

 

La marque de fabrique est en marche dès le premier morceau imparable, « Can’t See The Light », un single en puissance, pop abrasive au refrain simple et percutant. Pour ne pas perdre le rythme, « Like Driftwood » assène un autre uppercut à grands renforts de larsens.

L’album passe comme une lettre à la poste, avec quelques moments plus faibles, mais que dire des sommets bruitistes atteints sur « Electric Music », implacable et porté par un violon fou, « Pointless Killing » à la mélodie évidente, « Stand Apart » ou le chant mixte fait merveille ? Cet album est une réussite qui me met de bonne humeur.

 

 

Jusqu’où ira The Wolfhounds ? Nul ne le sait et c’est tant mieux. Le dernier morceau bien étrange démontre que David Callahan n’a pas abandonné l’expérimentation musicale. Le monde du rock indé a besoin de ce genre de groupe, à la conscience affirmée et à l’énergie toujours vaillante…Un petit concert en France serait la cerise sur le gâteau.