LEA PORCELAIN  Hymns To The Night

Attention groupe en devenir…

Découvert lors de mes errances sur internet et ayant des liens musicaux évidents avec des formations come The KVB, je me suis donc penché sur ce duo allemand qui lorgne largement vers Joy Division, certes mais aussi sur d’autres groupes que j’affectionne.

Julien Brachet et Markus Nikolaus distille une ambiance bien sombre, voire quelquefois glauque tout au long de leur premier album, le bien nommé Hymns To The Night. Mais dans ce genre musical particulier, les deux compères se distinguent par une variabilité notable d’un titre à l’autre, qui permet de tenir la distance. Quatre titres avaient alerté le milieu musical quant à la qualité, encore fallait-il transformer l’essai…C’est chose faite, avec une consécration à venir si la ligne directrice est maintenue, voire un poil élargie.

« Out Is In » et « Bones » ouvrent le bal de manière martiale, avec une batterie endiablée et une basse rampante, le tout dans un environnement bruitiste et synthétique maitrisé, le tout avec une voix lointaine mais juste. L’ombre de Ian Curtis plane, mais les influences sont aussi à rapprocher de Trisomie 21 (fierté française dont le retour est proche !). Le troisième titre « A Year From Here » avec son entêtant banjo se mêlant aux nappes de synthé est magnifique et prouve la recherche du combo vers toute sonorité complétant la gamme de son originalité. Les autres titres sont vraiment jouissifs, que ce soit « Similar Familiar » et ses envolées, « White Noise » et son usage touchant du piano, « Remember » et sa nostalgie ambiante, «Endlessly » et ses notes lancinantes de guitare et une voix qui n’est pas sans rappeler U2. On ne s’ennuie pas une seconde sur cet album à vrai dire.

 

J’avoue attendre avec impatience la suite car nos deux bonhommes ont loin d’avoir tout dit…Une bonne surprise de cette année 2017.