Llyod Cole  Guesswork

Je suis attentif à la carrière de Lloyd Cole depuis le milieu des années 80. Même si je n’ai jamais été fan total du bonhomme, je reconnais avoir dans ma collection quelques albums marquants de cet artiste qui dure…

J’avais bien aimé son album de 2013, Contrasts, pop rock classique, mais avec une écriture toujours soignée et une musique bien agréable. Par contre, je ne lui connaissais pas son penchant vers l’electro. Ma surprise fut donc totale à l’écoute de son dernier effort discographique.

 

Surpris mais aussi charmé par une nouvelle forme d’accompagnement à cette voix si particulière que les années n’arrivent pas à abimer, c’est rassurant. Le dépouillement est parfois déroutant, mais on sent que que Llyod Cole est aussi à l’aise dans ce nouvel environnement, signant au passage quelques titres qui, j’en suis sûr, vieilliront bien. Certes, il a encore autour de lui quelques musiciens fidèles, mais il se suffit largement à lui-même pour signer un album qui tient la route !

Le plaisir est présent de bout en bout de ces huit titres, en constatant une délicatesse toute en retenue « The Over Under », des morceaux mélodieux évidents « Violins », un recul sur lui même affiché « Remains », et une autodérision salvatrice « The Loudness Wars ».

 

 

Tel un David Bowie qui a brouillé les cartes jusqu’au bout au niveau des styles, Llyod Cole joue sur le fait de surprendre, vu qu’il n’a plus rien à prouver. Sûr de sa force basée sur sa créativité et sa voix, il peut encore nous réserver de sacrées surprises, et pourquoi pas signer encore des titres d’anthologie. Je le lui souhaite car après l’avoir vu en concert, sa place au Panthéon musical est réservée, au regard de son parcours et de sa longévité à un tel niveau…Chapeau l’artiste.