The Church Starfish

Ma découverte de ce groupe australien s'est faite au travers de cet album, qui a été, sans doute, le plus connu de ce groupe jusqu'à ce jour. Ils poursuivent malheureusement leur carrière dans une indifférence générale injustifiée. Pour revenir à cet album, il faut dire qu'il contient la chanson qui tue "Under The Milky Way" avec la guitare cristalline, la basse porteuse, des synthés enveloppants et la voix de Steve Kilbey qui caresse dans le bon sens du terme. Mais cet album est extraordinaire de bout en bout, même en dehors de ce morceau, surtout si l'on fait attention aux jeux de guitares (sèche, électro-acoustique, électrique), aux mélodies évidentes et à l'écriture soignée mélancolique. On est en plein vol du début jusqu'à la fin de l'album, comme si l'on survolait un paysage bucolique si beau qu'il ne donne pas envie d'atterrir. "Destination" le bien nommé nous permet justement de décoller en douceur avec cette batterie et ces guitares qui s'avancent comme sorties de l'orée du bois. "Blood Money" et "Lost" enfoncent le clou avec des guitares soyeuses, des refrains imparables et des chœurs prenants. "North, South, East And West" est aussi une chanson que j'adore avec une basse un peu plus bavarde et une guitare qui chatouille l'oreille. "Spark" est tendu avec Steve Kilbey qui pousse sa voix et un ensemble mélodique capable d'emballer la machine. "Antenna" est beaucoup plus classique. L'intro de "Reptile" me fera toujours délirer avec cette batterie au galop, la basse qui plante le décor et la guitare plaintive. La construction de ce morceau, avec ses breaks incroyables, en fait une référence dans la discographie de The Church. "A New Season" et "Hotel Womb" clôturent cet album de manière probante avec des mélodies aériennes. Comment ne pas rester pantois face à tant de talent ?