DRY CLEANING New Long Leg

Un groupe anglais prometteur sur 4AD ne pouvait pas me laisser indifférent.

Si l’on ajoute un son post punk, une imagination des textures musicales basées sur les grands noms que peuvent être Wire ou Joy Division (entre autres), il est évident que j’allais plonger.

 

Seul hic est cette manie de certaines formations à faire du spoken word désormais. Mais si les textes sont à la hauteur et que la voix se fond dans l’ensemble donc pourquoi ne pas essayer ? J’écoutais bien Anne Clark il y a quelques années…

 

J’ai mis donc du temps à m’y faire et je dois reconnaitre que l’engouement suscité par Tom Dowse à la guitare, Lewis Maynard à la basse et Nick Buxton à la batterie, enveloppant la prestation de Florence Shaw, artiste et photographe à la base, est largement partagé.

 

Dès le premier titre, « Scratchcard Lanyard » l’ensemble est incisif, raide, mais aussi mélodieux et accrocheur. La section rythmique sans failles impressionne, le jeu de guitares est à la recherche du son parfait pour laisser la place à Florence dont la voix monocorde recherche l’hypnose.

Cette hypnose musicale et vocale donc est présente dans tous les titres qui certes peuvent se ressembler avec une écoute distraite, mais qui forme un ensemble solide jusqu’à la dernière seconde.

 

Outre le premier titre, certains sortent tout de même du lot comme « Strong Feelings » avec sa basse rampante et dans lequel elle parle d’amour ( My only ambition in life is to grip the roots of you hair Just want to be liked)

« Her Hippo » est à également remarquable, entêtante et colérique dans le texte (The last thing I looked at in this hand mirror- Was a human asshole)

 

« John Wick » est accompagné par une guitare qui se veut presqu’omniprésente jusqu’au break de basse. C’est dépouillé, décalé et jouissif à la fois. Quant au titre final, « Every Day Carry », il est également remarquable par le son langoureux synthétique et sa guitare aux accents désaccordés.

 

Produit par John Parish (PJ Harvey), ce groupe a vraiment tapé fort en installant une marque de fabrique à eux tout seul, le terme post punk étant vraiment étroit pour eux (art rock ?)

  

Je vous laisse imaginer la marge de progression si Florence se met à chanter.