Tristesse Contemporaine

 

Il est rare que je chronique un même groupe deux années d’affilée. Tristesse Contemporaine est de ceux-ci. Groupe à part, tant au niveau de la démarche artistique que musicale, les trois composantes de ce trio poursuivent leur lancée,  pour nous offrir un second effort discographique de qualité. Toujours autant de travail et de talent réuni pour le ravissement de nos oreilles, voilà 9 titres dont je ne me lasse pas. Non pas que tous méritent une attention particulière, mais on ne peut rester insensible à cette pop glacée aux accents new wave. L’influence « curesque » est moins présente certes, mais le savant dosage dont fait preuve ce groupe est une alchimie dont le résultat peut être hypnotique, avec des pointes de groove et de techno made in Detroit.

 

La pochette est trompeuse, car ici il n’est point question de danses estivales aux neurones débridés. On remue ses fesses intelligemment aux sons distillés avec grâce (et pourquoi pas volupté).

 

Mau assume son chant, largement aidé par Narumi, le tout dominé par des synthés caressants et dangereusement porteurs..

 

Cet album n’est pas immédiatement accessible, mais quelques titres rentrent dans votre tête pour ne plus ressortir. C’est le cas de « Fire » avec ce coté vintage sans l’être, « Stay Golden » au rythme lancinant mais luxuriant, « Burning » tout simplement dans les étoiles.  Cet album est une franche réussite pour nous porter loin, très loin dans nos rêveries intimes, mélange de spleen et de douceur.

 

J’aimerai bien les voir sur scène, leur prestation scénique valant le détour, non pas pour le masque de Mau, mais pour confirmer cette belle entente entre trois artistes aux destins différents, réunis pour une œuvre qui commence sérieusement à être saisissante.