Chapel Club Palace

Sur la foi de quelques avis éclairés sur ce groupe et son potentiel, j'ai donc approché la "bète" au travers de cet album. Je dois avouer que la vaguelette "new new wave" organisée autour d'artistes comme Interpol, The Editors et autres m'a toujours laissé sans enthousiasme, surtout sur la longueur. Ma première impression est assez similaire pour ce combo, dont on sent une capacité certaine à enfoncer le clou sur des terres déjà connues, mais dont on espère qu'une dose de prise de risque vienne un peu bouger l'ensemble. Trés respectueux de ses ainés, dans lesquels on citera aisement My Bloody Valentine, Joy Division, Echo And The Bunnymen, voire Cure...Chapel Club démontre qu'ils maitrisent certes la technique, mais qu'il convient aussi de garder l'auditeur en haleine. L'attention est fluctuante lorsqu'on pose une oreille sur cet album. Les trois premiers morceaux sont d'envergure avec un intriguant "Depths", le morceau qui tue "Surfacing" dont les paroles ont fait polémique (écrites il y a plus de 70 ans) mais dont la bande son est jouissive et un "Five Trees" alambiqués de guitares noisy. Le problème est l'ennui qui s'installe sur les morceaux suivants, certes pas mauvais, mais dont l'impact est franchement mineur. On se reveille sur "O Maybe I" qui met en avant le chant agréable de Lewis Bowman sur une mélodie alambiquée et on finit l'écoute sur un "All The Eastern Girls" vitaminé et délicat à la fois et un "Paper Thin" mélancolique ou des relents de Morrissey apparaissent.

Quoi penser en définitive ? Pour un premier album, je pense qu'il ne mérite pas un buzz excessif, mais qu'il convient de garder un oeil sur ce groupe dont les performances live doivent par ailleurs aussi s'améliorer...