THE WOLFHOUNDS  Untied Kingdom

En voilà un retour qui fait plaisir…The Wolfhounds a été un groupe mythique durant la seconde moitié des années 80 et le début 90, avant de disparaitre avec le second groupe du Sieur Callahan, avec lequel le public indépendant accrochait moins (Moonshake) car plus expérimental.

Ce nouvel album est carrément une bombe dans le paysage, avec une richesse assez incroyable entre morceau a cappella en introduction « Apparition », titres qui n’auraient pas dépareillé sur les anciens albums, toutes guitares bruyantes dehors « Now I’m A killer » et « Stupid Poor », un single imparable avec un son riche des voix doublées et un rythme mi tempo agréable « My Legendary Childhood », des essais plus contemporains au niveau du son «Lucky Heather » , et surtout un bouquet final dantesque « Across The River Of Death », de majesté électrique comprenant certes une guitare cinglante mais une orchestration qui se retrouve en limite de rupture pour nous donner un sentiment abyssal d’œuvre largement aboutie (avec un violon sous tension).

J’avoue qu’ici le nombre des années ne s’entend pas, reléguant en seconde division bon nombre de groupes actuels, le propos est acerbe, le ton juste et la marque de fabrique immédiatement entre le chant caractéristique de David Callahan, des guitares découpant comme des tronçonneuses, une basse bien présente voire dub (réminiscences Moonshake), une batterie sèche, mais aussi, fait nouveau, quelques cuivres et ce violon sur le titre final.

 

L’énergie et la créativité au rendez vous, le combo nous donne une leçon sur les motivations que peuvent avoir certains artistes à jouer que sur leurs acquis. Leur maturation au niveau des compositions n’altère en aucune façon leur démarche musicale et les messages à passer. The Wolfhounds restent en dehors de tout système pour nous abreuver les oreilles d’un post punk bien à part et c’est une très bonne nouvelle ! J’ai eu un sacré cadeau de Noël musical du coup…