WIRE  Mind Hive

Wire fait partie de ces groupes indestructibles certes, mais qui poursuit sa route sans fléchir alors que leur parcours est déjà bien long et reconnu de tout le monde musical. Je ne sais pas à quoi les membres de Wire carburent, mais cela doit être au moins du super…

Trois membres originels sont toujours là, et le quatrième s’est mis au diapason pour offrir en ce début d’année un nouvel album de bonne facture. Wire n’est plus là pour révolutionner le punk rock, mais élargir la palette de leur art déjà bien établi. Naviguant entre textes dénonciatifs ou des thèmes plus personnels, brulots évidents, titres plus pop voire synthétiques, Colin Newman et ses acolytes ne peuvent être taxés de faire et refaire la même mélodie.

La recherche musicale a d’ailleurs été toujours le moteur de ce combo. Le chant de Colin est plus mis en avant, la durée des titres est très variable et les compositions sont variées, quoique libellé Wire.

Aucun doute là-dessus, la sincérité du groupe est palpable. Dès le premier morceau « Be Like Them », on plonge directement dans leur univers, avec guitares rêches et breaks bien placés. « Cactused » poursuit sur sa lancée, avec un peu plus de légèreté, alors que « Primed And Ready » me rappelle certains titres d’eux des années 80, en moins synthétiques, en maniant la question à répétition comme texte : Are you facing extinction? (C’est presque d’actualité).

« Off The Beach » est très nettement plus pop et cherche à donc à élargir les champs des recherches, tandis que « Unrepentant » joue la carte atmosphérique avec un certain talent. « Shadows » poursuit dans la veine calme, avant que « Oklahoma » nous la joue réveil brutal.

Mais la fin de l’album est encore plus relevée. « Hung » est un morceau très long, épique, dans lequel on retrouve l’essence de Wire. Une rythmique entêtante et groupée avec le duo batterie basse collée, Colin qui prend son temps dans le chant, les guitares tissant des fils barbelés, le tout dans une ambiance bien plombée. Du grand art post rock ? Je ne saurais dire, mais c’est un morceau oppressant avec ces boucles synthétiques en plus…

« Humming » clôture donc ce nouvel album avec une intro bien solennelle avec basse et synthé. Comme une promesse de suite à ces neuf nouveaux titres, cette chanson se finit comme un cérémonial…

 

Wire n’a pas encore tout dit et essayé et c’est tant mieux !