LOW HUMMER  Modern Tricks For Living

Une vrai belle découverte.

Cela faisait quelques mois que je désespérais de dénicher un groupe qui me donne envie de croire en la continuité du rock tel que je l’aime.

Low Hummer est donc un jeune groupe de six membres (2 femmes et 4 hommes), pétris de talent, soufflant un vent de fraicheur, puisant certes dans des racines connues, mais qui sait jouer dans différents styles avec beaucoup d’allant.

 

Oui, cet album est une sorte de best of de tout ce qu’ils ont fait depuis plus d’un an, mais quel chemin déjà parcouru, depuis les brûlots secs punk des débuts !

En dehors de ces débuts, ce groupe a démontré un talent certain aussi dans la veine shoegaze, synthpop, pop eighties et rock noisy. La formule avec deux chanteurs est une formule gagnante entre la voix suave et désabusée d’Aimée et les éructations de Daniel.

 

« Take Arms », « Dont You Ever Sleep » et « I Choose Live News » sont donc les trois morceaux inauguraux, punk dans l’esprit mais plus riches dans le détail avec la présence de nappes synthétiques bien présents et des ruptures de rythmes marqués.

 

Le premier virage sensible est donc « Never Enough », ou le son se fait plus shoegaze et dans lequel Aimée se fait plus douce et a peur de perdre le contrôle (voir texte). Les synthés se font lancinants et les guitares glissent sur la ligne de basse qui maintient le tout. Un morceau qui démontre que le groupe sait faire dans la mélodie qui fait mouche sans être mièvre.

 

Les deux morceaux suivants sont pour moi l’apogée de ce premier effort musical, avec un fond très eighties qui me rappelle le méconnu groupe canadien MOEV période Dusk And Desire. D’autres verront Elastica dans les guitares rageuses mais non moins contrôlées. « I Wish I Was Different » et « The Real Thing » sont envoutants et percutants à la fois et donnent vraiment de bouger !

« Human Behaviour » est moins facile d’accès, avec ses guitares noisy (My Bloody Valentine est sans doute aussi une source du groupe), mais fait également mouche.

« I tell You That » est dans la même veine poppy noisy, mais voit le retour du chant partagé. « Commercial » démarre avec basse et synthé et  prouve que les six savent faire aussi des mélodies au tempo ralenti sans être ridicule.

 

 Le choix de finir cet album par « The People This Place » n’est sans doute pas anodin. Nous retrouvons les ingrédients des premiers morceaux avec des refrains imparables qui inaugurent une suite brillante… Quand ? Je suis curieux de savoir…Pour l’instant c’est un sans faute, surtout que le groupe a l’air soudé et très à l’aise sur scène.