ASH  ISLANDS

S’il y avait un pari que je n’aurais jamais pris, c’est le retour en grâce de ce groupe..En effet, même au milieu de sa relative gloire dans les années 90, ce combo jouait plutôt en seconde division anglaise sur les scories du grunge, dans une britpop qui régnait en maître à l’époque. Pas franchement original, Ash n’avait donc pas soulevé les foules…

Et pourtant, je peux vous dire que ce nouvel album est sans doute celui que j’ai écouté le plus cette année, mélant mélodies évidentes et coup de speed, alternance agréable lorsqu’on conduit (je fais beaucoup de kilometres en ce moment). Le seul reproche que j’ai à faire aujourd’hui est sans doute un seul titre un peu faible « Don’t Need Your Love » trop sixties pour midinette.

Mais qu’importe. Tim Wheeler et ses deux comparses ont enfin renoué aussi avec le format album et les vieilles recettes font mouche. « True Story » ouvre parfaitement l’album avec ses progressions mélodiques imparables, toutes guitares dehors. « Annabel » est l’archétype d’une power pop jouissive, suivi par un punkysan « Buzzkill » que n’aurait pas renié Greenday…

Ce disque est réélllement agréable, quand on poursuit avec l’élastique « Confessions In The Pool », l’évident panoramique que représente « All That I Have Left », le positif « Somersault »,

Notre trio prouve qu’il est capable de jouer dans plusieurs registres avec une solidité musicale affirmée désormais, au point d’être aussi talentueux sur des mélodies moins évidentes et des tempos plus lents comme pour « It’s A Trap» ou « Did Your Love Burn Out »

 

Les titres ont tous une certaine immédiateté, et certains esprits chagrins trouveront sans doute un manque de relief finalement. Je ne suis pas trop d’accord avec cela. Ash nous envoie avec cet album un signal comme quoi un rock à guitares a toujours sa place pour notre plus grand plaisir. Mine de rien, ce groupe occupe un espace musical qui a été oublié par beaucoup d’artistes, comme Weezer ou Franz Ferdinand...Vivement la suite.