ALL WE ARE  Sunny Hills

All We Are quel drôle de nom me direz-vous…Drôle de trio également qui voit des ex étudiants du Brésil, d’Irlande et de Norvège se grouper pour créer une musique qui, dans un premier temps, ne m’avait pas plu (trop léger, trop pop, trop electro  etc..)

Ma surprise a été grande en découvrant une chronique d’eux qui me parle de New Order, Joy Division ou Cure, juste assez pour intriguer le vieux dinosaure que je suis, toujours à l’affût du groupe d’avenir sur ces bases musicales new wave. Certes, leur nouvelle orientation était risquée, mais le pari est largement gagné avec cet album, qui prend des teintes grisâtres mais sans jamais tomber dans la caricature.

L’ensemble des compositions répond à une architecture qui tient bien la route, mettant en avant la nouvelle profondeur du groupe, dans lequel les trois chantent et distille des ambiances aussi entrainantes que virevoltantes, sans oublier un engagement marqué.

Luis, Goru et Richard nous proposent donc neuf titres dont aucun n’est bâclé. Le travail est aussi sensible sur les quelques vidéos de cet album, qui sont presque des reportages sociaux.

 

« Burn It All Out » en tant que single annonçait un petit peu la couleur me direz-vous avec une guitare entêtante, une basse énorme et une batterie métronomique, une montée en puissance dont on suit les marches avant l’introduction de la partie vocale. Le tout vous entraine vers des horizons peut être dansants mais guère joyeux. « Human » poursuit la direction décidée avec une accélération du rythme, un son bien large et tendu et la voix de Goru qui prend de l’ampleur.

« Animal » prend le relais avec quelques gimmicks électro mais en conservant le même tempo.

« Dance » avec son intro très organique ne calme pas le jeu avec sa batterie syncopée et les guitares qui s’affolent,  « Down » plombe le parcours avec beauté dans lesquels les voix essaient de survivre parmi les avalanches de décibels. Et ce n’est pas fini, car on croit souffler un peu avec « Dreamer » et sa basse isolée du début avant de subir un mur du son final ébouriffant. « Youth » relâche la pression avec une mélodie plus calme, avec une basse hookienne. « Waiting » et son synthé purement curesque pourrait donner des idées à bons nombre de suiveurs.

 

 

L’accalmie viendra en fin (ou enfin pour certains) de parcours avec « Punch » dépouillé et la voix de Goru qui prend des intonations plus enveloppantes. Du grand art pour ce jeune groupe dont on reparlera sans doute très bientôt !