New Order Brotherhood

Non, je ne pouvais pas ne pas vous parler de cet album, qui a eu chez moi un tel impact qu'il m'a fait basculer définitivement dans le monde de la musique indie... A l'époque, je ne connaissais, de New Order, que les chansons technoïdes qui passaient en boite, et encore moins l'historique de ce groupe. Dés la première écoute, j'ai trouvé une musique humaine, diversifiée, originale. Mon penchant pour la basse mélodique vient d'ici c'est certain, mais tout est juste, sans prétention aucune. L'album ouvre sur "Paradise" aux voix caressantes et qui fait mouche au refrain, "Weirdo" a une ligne de basse qui porte tout... Je suis toujours enchanté par "As It Is When I Was" et son contraste entre guitare sèche et basse vrombrissante avec un final époustouflant comme seul New Order sait le faire. On tape volontiers du pied sur "Broken Promises" alors que Sumner prend de l'ampleur au niveau de la voix et que les chœurs discrets appuient la mélodie qui finit en éclats noisy. "Way Of Life" serait presque classique dans cet alignement de chansons de haut vol avec sa guitare tranchante. La pièce maîtresse est évidemment le synthétique "Bizarre Love Triangle" qui se rapproche des singles célèbres de ce groupe comme "Blue Monday" (le single qui tue), tout aussi imparable et qui ne prend pas une ride. "All Day Long" représente l'entente parfaite entre les synthés et la guitare basse de Hook, avec ces envolées magnifiques. "Angel Dust" fait mouche avec sa guitare larsenisée et son ambiance sombre. Quant à "Every Little Counts" il souligne une prise de risque maximum pour ce disque qui termine ainsi de manière inattendue, sans prise de tête, avec ces rires qui montrent que New Order sait aussi se moquer d'eux-mêmes et ainsi du monde entier.
Rien n'est à jeter dans cet album, aucune chanson ne se situe en dessous de l'autre, tant la différence de construction est sensible dans une unité musicale originale qu'ils perdront ensuite, pour la retrouver qu'épisodiquement par la suite...
Prés de 20 ans après, je l'écoute toujours, frissonnant comme lorsque je retrouve un album de photo aux souvenirs impérissables, avec un plaisir non dissimulé...