THE VEILS  Total Depravity

Il y a des groupes musicaux que l’on ne suit pas régulièrement, faute de temps sans doute, mais aussi parce qu’ils ne correspondent pas exactement à ses propres goûts. J’avais bien aimé l’album « Nux Vomica », mais je ne m’attendais pas à tomber de ma chaise avec ce nouvel album et pourtant…Bon, j’avoue humblement que je ne suis pas tombé de ma chaise, mais que j’ai pris une sacré claque sonique à l’écoute de ce « Total Depravity » !

Il est difficile de définir ce groupe au talent évident, mais à la sonorité vraiment particulière (de ce que je connais par ailleurs) : une base rock éclatante et imaginative sortie des seventies, avec une utilisation intelligente de l’électro plus contemporain, qui ancre les cinq membres de ce combo dans le monde d’aujourd’hui. Ce dernier ne se rappellera sans doute jamais de The Veils au regard de son absence de course aux hits et pourtant…Certains titres comme « A Bit On The Side » ou « Lows Lays The Devil » mériteraient largement un destin international et diffusé sur les ondes…

Finn Andrews est un chanteur hors pair qui joue invocations, éructations,  phrasés et chant normal dans un registre soit clair, soit transformé…Le reste du groupe est à la hauteur, chacun ayant un rôle architectural bien précis, même si on peut remarquer la prédominance des synthés.

La force de cet album est d’être surpris par chaque morceau à titre individuel, en ayant un panel large allant de la ballade complête « Swimming Through The Crocodiles » à l’emballement indus de « King of Chrome » en passant par de la soul remarquable «Do Your Bones Glow At Night ? » 

Mais la noirceur domine et la profondeur abyssale qui guette tout au long de l’album est jouissive.

 

La pochette de l’album annonce la couleur mais n’annonce pas le plaisir d’écouter un des albums les plus aboutis de cette année 2016.