The Cure Bestival live 2011

Je crois savoir que nous sommes avec ce live de 2011 au 5ème album live de The Cure…L’intérêt limité de la chose me laisse perplexe puisque depuis quelques années (1989), j’attends un disque valable de ce groupe qui m’a tellement inspiré durant ma jeunesse, que ce soit évidemment dans mes choix musicaux, mais aussi vestimentaires et capillaires (sourires)… Toutefois, je dois reconnaitre que ce groupe, malgré son inventivité relative actuelle, maintient une qualité scénique certaine, pour preuve la dernière tournée de 2008, au niveau de la durée des sets, mais aussi dans le choix des titres qui ont marqué toute une génération. Cette livraison donc ne faillit pas à la règle, qui veut que ce concert de l’Ile de Wight a des ressemblances évidentes avec la dernière tournée mondiale. On peut discuter sans fin sur le vieillissement des membres du groupe, mais la jouissance est pratiquement intacte sur les titres dont la puissance ne se dément pas. La maîtrise du groupe sur son œuvre est énorme.

Ce live ouvre avec un «Plainsong » à la hauteur, « Just Like Heaven » est joué de manière convaincante avec un Gallup dont la basse rampe à loisirs, « The Walk » semble faiblard à coté mais le gros Robert conserve un timbre à la hauteur qui sauve les meubles, « Primary » est tendu et efficace, « Close To Me » passe mieux que d’habitude, « Hot Hot Hot » semble sorti directement de l’album.  

Malheureusement « One Hundred Years » est un poil en dessous, l’interprétation de « A Forest » est poussive et non concernée, «The Caterpillar » souffre de rajouts sonores futiles..

Il est normal pour moi de ne pas apprécier les morceaux plus récents qui parsèment ce disque. Robert Smith a l’intelligence de ne jamais renier son passé musical, remarquant au passage une répartition honnête de chansons (32 quand même !) mais bien orientée pour quadras (dont je fais partie). Le plus surprenant est sans doute l’enregistrement, que l’on croit facilement effectué lors d’un concert en petite salle... S’ils reviennent par chez moi, il est évident que j’irais une nouvelle fois les voir pour ne pas bouder un plaisir certain…