San Carol  Humain Trop Humain

Quelle claque mes amis ! Après un premier effort discographique un peu tout azimuts coté style, San Carol a resserré les boulons pour nous offrir peut être l’album français de l’année (même si notre bonhomme chante en anglais).

Toutes guitares dehors, Maxime Dobosz s’est entouré de musiciens aussi énervés que lui pour nous en mettre plein les oreilles, sans pour autant oublier sa base synthétique et ses envolées vaporeuses.

Ce mélange inédit nous transporte vraiment loin, mêlant noisy pop des frères Reid, symphonie Vangélisienne, rock décalé inspiré de Midnight Oil et j’en passe…

Dés les premiers morceaux, c’est le grand huit qui nous attend, avec des montées et surtout des descentes vertigineuses (« Harmonie Holistique » et « Venture »)

Ce génie angevin nous fait souffler un peu sur le troisième morceau, avant de repartir vers une cold wave classieuse aux crescendos démoniaques (« Oxyon 777 »). Le pivot de l’album est certes un reliquat des premières amours, un morceau de plus de 11 minutes, mais qui pourrait servir de support à un film fantastique. Génial…Il fallait oser et je crois qu’une des caractéristiques de Maxime, mais aussi de sa maison de disques est l’audace ! 

Les trois derniers morceaux parachèvent cet album monumental avec justesse, avec une mention spéciale au long et harmonieux « Le Royaume de Dieu » que Tears For Fears n’ont jamais pu créer..

 

 Si la France pouvait compter quelques autres artistes de son acabit et aussi inspiré, l’Angleterre pourrait aisement trembler…Vivement la suite !