THEN COMES SILENCE  Machine

Le confinement a, parfois, de bons aspects. Celui-ci, couplé avec du mauvais temps, m’a poussé à prendre du temps pour rechercher des œuvres pour lesquelles je suis lamentablement passé à coté récemment, soit pour être à l’avant-garde de celles à venir. La chronique qui va suivre est un peu des deux car, outre le fait d’être passé à côté d’un groupe intéressant et de leurs albums passés, je me rattrape d’une certaine manière à parler du dernier effort discographique de ces suédois, qui est récent.

Rien que le nom m’inspire, Then Comes Silence. Peut être était ce prémonitoire car ces derniers temps le silence fait son grand retour. Le silence fait peur à beaucoup de nos congénères, synonyme de mort.

Mais ici point de silence. La musique de ce groupe n’est certes pas empreinte d’originalité, avec des références anciennes criantes (The Sisters Of Mercy, Joy Division, Killing Joke, The Fields Of Nephilim et bons nombres de groupes de la seconde vague New Wave type Interpol), des mélodies simples et une certaine répétition dans les rythmes. Mais il convient de reconnaitre un certain talent, une capacité à créer certaines chansons qui vous rentrent dans la cervelle pour ne pas ressortir. The Comes Silence n’est pas là pour faire une révolution musicale, mais pour se faire plaisir en mettant en son des ressentis que nous pouvons tous avoir et communiquer à un public, semble-t-il, de plus en plus large.

Dès les deux premiers morceaux, que sont « We Lose The Night » et « Devil », on a vite compris comment s’organise le combo au niveau de sa création. Musicalement solide avec un couple basse batterie puissant et porteur et un autre tout aussi lié que sont la guitare et les synthés, la voix d’Alex Svenson imposant sa noirceur avec quelquefois une voix féminine en soutien. C’est du solide, c’est entrainant pour ceux qui aiment le style dit gothique. Ce style est d’ailleurs relayé visuellement par les membres du groupe dont le style est bien défini. Noir c’est noir.

Je retiens parmi les onze titres quelques pépites que sont « I Gave You Everything » bien oppressant, en mode rouleau compresseur qui me fait penser à The Soft Moon, « Apocalypse Flare » avec une basse abyssale, « Kill It » qui en ralentissant un peu le tempo peut ouvrir encore d’autres voies au groupe.

 

« Machine » est donc le quatrième album du groupe, et certainement pas le dernier. Je vais désormais être attentif aux prochaines réalisations de ces suédois qui ne manquent pas de noires ressources.