Bob Mould Silver Age

Dans le paysage musical, certains disparaissent et d’autres perdurent. Bob Mould, ex Husker Du, ex Sugar est inoxydable.

Sec et nerveux, le « professeur » Mould donne encore le change aux petits jeunots qu’il a engendré, avec des parties de guitares saillantes, un rythme soutenu, l’esprit à l’essentiel, l’énergie juvénile sans fioritures. Quel bonheur !

Comme une claque dans la figure, le Bob (pas bricoleur) ne ménage rien, tout en présentant une ligne de conduite qui ne fera jamais de lui une star internationale, et c’est tant mieux. On le garde comme un bien précieux, témoignage vivant d’un passé hardcore bien vivant.

Comment résister à l’envie de tout balancer chez soi sur « Silver Age » avec cette fougue, cette guitare saignante ? Euh…C’est dur. « The Descent » était le single qui a précédé l’album, bien rêche. Le pogo peut aisément se poursuivre sur « Briefest Moment », tandis que « Steam Of Hercules » rampe sur un lit de larsens et nous entraine très loin.

Aucun des 8 titres n’est faiblard. Aucun des 8 titres ne remplit le rôle de pause. Tout en urgence, du début jusqu’à la fin dans une ambiance sonique jouissive. Devant tant d’abnégation, on ne peut que rester songeur sur ce qui est le moteur de cet artiste. La rage ? Le refus de la facilité ? J’avoue ne pas bien deviner, mais qu’importe après tout..