Crocodiles Endless Flowers

Encore un petit effort ! Cette petite phrase pourrait allègrement résumer le sentiment que j’ai vis-à-vis de ce groupe que je suis en filigrane depuis quelques années. Piochant chez les grands frères Reid (Jesus And Mary Chain pour les plus jeunes), Sonic Youth et la surf music californienne, les deux têtes pensantes assument leurs influences, au point d’avoir décidé de se déplacer du soleil américain de la côte Ouest vers d’autres cieux géographiques. Que dire de ce nouvel album ? Il manque encore une fois cette dernière marche, qui pourrait faire entrer dans la mémoire collective ce groupe qui ne manque pas de talent, mais qui pêche encore dans une personnalité propre.

Toutefois, j’ai confiance en eux car ils sont capables de pondre des singles imparables (ici « Sunday » au rythme entrainant, et aux parties de guitares piquantes) et des morceaux non dénués d’intérêt sur leur potentiel sonique et mélodique : « Electric Death Song » et « Dark Alleys ».

Mais l’ennui risque vite de gagner l’auditeur lambda sur « Hung Up To The Flowers », noyé sous les effets, ou sur « Welcome Trouble » le bien nommé.

Brandon Welchez et Charles Rowell tentent de diversifier un peu leur musique au travers d’essais britpop ou rock seventees, mais je crois sincèrement que leur avenir se situe ailleurs, peut être dans une simplification de leurs mélodies et de leur son, car à se situer entre deux sortes d’extrêmes (la lumière californienne et la noisy pop brumeuse anglaise), on en perd sans doute une originalité.

Cette question peut être mise en exergue sur le morceau final de cet album « You Are Forgiven », aux sons de cloche. Glas d’un enterrement ou signe d’un avenir meilleur ? Nul ne le sait.