TRISOMIE 21 Théatre du Moulin 26 Janvier 2018

Je ne remercierai jamais Thomas pour m’avoir extirpé de la sieste pour m’annoncer une date de concert de Trisomie 21 à Marseille, lui qui n’écoute absolument pas la même chose…Quoi ?

Beaucoup de choses en tête, des souvenirs lointains de la découverte de ce groupe hors normes à l’école forestière (on parle ici de 1986 argh), des après-midis de certains albums écoutés jusqu’à plus soif (The Millions Lights, Works ou Chapter 4), des souvenirs plus rapprochés avec ce concert à Sainte Maxime…Un groupe qui a fait partie de ma vie, vous l’avez compris.

 

Toutefois, depuis quelques années, un silence bien pesant s’était installé. Séparation ? Manque d’inspiration ? Lassitude ?

 

Et puis enfin, en 2017, un nouvel album sort, annonçant une sorte de continuité bien rassurante. Me voilà donc, avec mon ami Guillaume, aussi passionné du groupe que moi, (mais qui ne les avait jamais vu), devant le Théâtre du Moulin, un site de concert qui revient au gout du jour après deux décennies de silence…Après plus d’une heure et demi de concert devant environ 150 personnes de notre âge la plupart, nous sommes sourire aux lèvres. Les Trisomie 21 sont toujours bien vivants, distillant avec savoir faire un mélange bien dosé de nouveaux titres comme l’envoutant « Rebirth » ou plus anciens « The Last Song », « Betrayed », « No Search For Us », « Djakarta », « Breaking Down » en comptant bien sûr les incontournables « Il se noie » ou « La Fête Triste » …

 

Les frères Lomprez sont contents d’être là, renforcé par un bassiste/guitariste virevoltant et appliqué (Gregg Anthe ex Morthem Vlade Art) . Leur son est inimitable, et leur exécution ne souffre d’aucune hésitation, laissant Hervé (l’un des frères) libre de descendre dans le public avec sa basse portée avec sérénité, tandis que Philippe est concentré sur ses textes et les intonations de sa voix.

 

 

On aurait aimé un peu plus de titres, n’ayant droit qu’à un seul rappel. Mais qu’importe, les trois lascars se mêlent au public après le concert et discutent avec ceux qui le désirent. J’en profite pour échanger un peu avec Hervé, qui m’apprend que le groupe n’a jamais eu l’idée d’arrêter et que le concert de Sainte Maxime (de 2010) était l’un des plus mauvais de leur carrière à cause de son frère malade. Accessibles, simples et agréables, ils profitent tout simplement du moment.

 

La soirée se termine avec un after animé par un disc-jockey qui a dû piocher dans ma collection et celle de mon ami Guillaume, puis une discussion musicale intéressante avec des personnes sympathiques…Une excellente soirée…Avant de retrouver Clan Of Xymox le lendemain (Gregg Anthe étant le lien entre les deux groupes ayant remixé "Farewell") !