Nada Surf Cabaret Aléatoire Marseille Octobre 2012

Cela faisait longtemps que nous voulions voir ce groupe en concert…Et lorsque j’ai vu la bonne nouvelle, à un prix tout à fait raisonnable, nous n’avons pas hésité.

A juste titre, nous avons passé une excellente soirée, et je pense que nous n’avons pas été les seuls ce 31 octobre à ne plus penser à Halloween ou au match de foot prévus ce soir là..

Le Cabaret Aléatoire est une salle vraiment à part, post industrielle et j’avais un peu peur qu’au niveau du son, cela poserait un problème. Que nenni, dés que nos artistes rentrent sur scène (à l’heure s’il vous plait !) tout le monde est rassuré, que ce soit au niveau des décibels, mais aussi de la forme du groupe, de la bonne humeur ambiante. Le public fait joyeusement un retour en arrière à l’écoute des morceaux qu’égrènent Caws, Elliot et Lorca..

Alternant chansons calmes (« When I Was Young »), sérénité mi tempo (« 80 Windows »), aux envolées plus fiévreuses («The Way You Wear Your Head »), il y en a pour tous les goûts ce soir là, un mélange de titres récents ou plus anciens, sans que l’on sente une baisse de professionnalisme du combo, qui dégage une unité forte et puissante. Il est évident que Matthiew Caws a quelquechose de particulier, surtout au niveau de sa voix unique en son genre..

Un plaisir particulier est présent lorsque Matthiew prend la parole en un français parfait entre les morceaux, remerciant le public, rigolant de ses propres reflexions. Le pur bonheur est indescriptible quand on a la chance de prendre dans la figure et les tympans des titres aussi bons que « Hi-Speed Soul », « Always Love », « Inside Love » ; Sophie prend mentalement son envol avec ces titres, pendant que je suis investi d’une danse extatique désarticulée. Le public suit tranquillement sans excès, mais se délecte à voir le quatuor (le guitariste Doug Gillard fournit un jeu parfait) assurer un jeu dynamique et continu.

Le rappel fut court et « Popular » absent (j’en suis presque content, car réduire ce groupe à ce titre me chagrine un peu). Mais qu’importe…Alors qu’une partie du public partait, voici nos gaillards revenir pour un «Blizzard of ’77» acoustique : un moment intemporel pour un groupe qui nous a ravi.

Je ne ferais pas de plan sur la comète, mais je vois bien ce groupe continuer longtemps encore à nous enchanter ; ce sera avec plaisir que nous retournerons les voir sur scène, car autant de sincérité artistique se fait plutôt rare ces temps ci.