CLAN OF XYMOX  MJC Picaud Cannes 27 Janvier 2018

Ce concert de Clan Of Xymox avait pour Sophie et moi une valeur de pèlerinage. Le terme est peut être exagéré pour quelqu’un ne connaissant pas notre passé, qu’il soit individuel ou en couple. Individuel car elle est née à Cannes, a dansé à la MJC Picaut ou s’est passé ce concert et a enseigné juste à coté pendant des années. Pour ma part, j’avais découvert ce groupe en 1984 à la Médiathèque toute proche et avait déjà assisté à des concerts dans cette salle. Pour notre histoire commune, cela faisait pratiquement 10 ans que nous avions été ensemble à leur concert de Marseille.

 

L’affiche comptait quatre groupes au total et lorsque nous sommes arrivés, Clan Of Xymox était annoncé à 23 heures. Du coup, nous avons pris le temps de se balader dans Cannes, manger dans un petit resto bien sympa avant de repointer nos museaux sur le lieu du concert.

 

Enfin nous y voila, nous sommes plus d’une centaine, de notre âge, à attendre gentiment de prendre un plaisir certain, se rappelant à l’occasion qu’ils ne sont pas passés dans le coin depuis 1986 (avec Dead Can Dance !)

Un large sourire est affiché par les quatre membres masculins du groupe, exit donc Mojca Zugna et  Yvonne de Ray, Ronny Moorings et Mario Usai étant désormais accompagnés d’un programmateur mais aussi d’un punk au look futuriste et enjoué aux synthés, dont je vais chercher le nom promis.

 

Premier constat frappant, l’énergie est bien au rendez-vous, avec un set bien électrique, Ronny étant très à l’aise au chant comme si les années ne se comptaient pas, mais jouant particulièrement juste à la guitare, beaucoup plus qu’il y a dix ans. Le concert oscille entre le lointain passé scintillant et morceaux plus récents énergiques. La noirceur est le fil conducteur de leurs titres, mais cela n’empêche aucunement la proximité avec le public, Ronny tentant plusieurs fois de parler français avec humilité et sympathie. Quel bonheur d’assister à un concert impeccable avec « A Day », « Stranger » et « Louise » rappelant donc les premiers albums, mais comprendre enfin que « Jasmine And Rose », « Emily », « Loneliness », « Farewell » font partie intégrante de la longue discographie du groupe qui, malgré toutes les critiques de changement de cap musical, a finalement une continuité plus évidente.

 

Le groupe parait bien soudé et rodé, le « Synthé-punk » étant bien à l’aise au point de faire son petit numéro, l’homme de la programmation discret et efficace, Mario hilare tenant bien la route avec sa basse et Ronny à l’aise, prenant visiblement de nouveau avec sa guitare un rapport beaucoup plus étroit et carburant sans peine au whisky (sourires). Hors du temps, nous sommes en apesanteur et malgré l’heure tardive, tout le monde se complait dans une bulle musicale dont personne ne veut sortir.

 

 

Je ne sais pas si nous aurons l’occasion de les revoir, mais ce que je peux dire c’est que ce groupe est inoxydable et mérite toujours le détour…Une bonne soirée 24h après Trisomie 21, de quoi penser que les années 80 sont toujours vivantes.